Le Conseil Supérieur de l’Education, de la Formation et de la Recherche scientifique a tenu sa 11e session les 27 et 28 février 2017, dans son siège à Rabat, sous la présidence de Monsieur Omar Azziman, le président du Conseil.
Dans son allocution d’ouverture, le président a mis en exergue l’importance de cette session, qui constitue un moment fort dans la trajectoire du Conseil parce qu’elle s’est tenue à mi-parcours de son premier mandat. Une occasion de donner un nouvel élan aux travaux du Conseil et de ses commissions.
Aussi s’est-il attardé sur les réalisations les plus marquantes accomplies Conseil, dans le cadre de ses missions de consultation, de proposition et d’évaluation, visant la réforme de l’école marocaine, notamment la vision stratégique de la réforme, le rapport d’évaluation de l’application de la charte nationale d’éducation et de la formation 2000-2013, le rapport sur l’éducation aux valeurs, le projet de loi portant organisation de l’enseignement supérieur et le projet de loi-cadre sur la réforme du système éducatif.
Par ailleurs, dans le but d’insuffler une dynamique de travail plus soutenue au sein de cette institution constitutionnelle, le président du Conseil a invité les membres à faire en sorte que leur travail ne soit déterminé que par la réforme du système éducatif et l’intérêt des jeunes générations. Ce travail se fait selon une approche basée sur la liberté de pensée et le débat démocratique et sur l’engagement collectif à respecter ce qui a été démocratiquement arrêté par le conseil.
Ainsi, dans un contexte favorisant l’intelligence collective, les travaux de la session ont porté sur trois axes :
– Le premier axe concerne le projet de rapport du conseil sur l’éducation non formelle visant le rattrapage de la scolarité des filles et garçons, de 8 à 15 ans, et qui n’ont jamais été sur les bancs de l’école, ou ceux qui les ont abandonnés. Ils sont environ 650.000. C’est dans ce sens, que le rapport insiste sur la nécessité d’achever les opérations de rattrapage au plus tard à l’horizon 2025, de mettre un terme au fléau de l’abandon scolaire et de garantir l’équité et l’égalité dans l’éducation.
Après un débat constructif sur ce sujet, l’assemblée générale a approuvé le rapport et les modifications ainsi que les enrichissements qui seront pris en compte par le bureau du conseil dans la préparation de la version finale de ce travail, en coordination avec la Commission Permanente des services sociaux, culturels et de l’ouverture des établissements d’éducation et de formation sur leur environnement.
– Le deuxième axe porte sur les principaux résultats du Programme National d’Évaluation des Acquis des élèves (PNEA). Ce travail qui est réalisé par l’Instance Nationale d’Evaluation du Système d’Education, de Formation et de Recherche Scientifique, vise l’évaluation des principales composantes du rendement interne du système éducatif. L’édition 20l6 a concerné un échantillon représentatif composé de plus de 34.000 élèves des troncs communs du secondaire, qui ont accompli 9 ans de scolarité dans les matières suivantes : la langue arabe, la langue française, l’histoire-géographie, les mathématiques, les sciences de la vie et de la terre et la physique-chimie.
Les résultats de l’évaluation démontrent une faiblesse générale des acquis des élèves notamment dans les langues arabe et française et en mathématiques.
Quant au 3ème axe, il a été consacré à la stratégie de communication du conseil dont l’assemblée générale a souligné l’importance, particulièrement à l’heure où la société de plus en plus ouverte à la communication, exige du conseil de faire preuve d’une forte interaction avec les différents acteurs de la société autour du fait éducatif et de la réforme de l’école. Cette stratégie de communication est déclinée en un plan d’action qui ambitionne de renforcer la communication interne et de diversifier ses formes ainsi que ses canaux externes suivant une approche basée sur l’anticipation, l’efficacité, la proximité et l’interactivité avec toutes les parties prenantes.
Cette session a été clôturée par la reconfiguration de ses commissions permanentes et la réélection des présidents, rapporteurs et des membres du bureau, et ce, conformément aux dispositions de la loi relative au conseil.