Mesdames et Messieurs les Membres du Conseil,
Je vous souhaite à tous la bienvenue à notre Assemblée générale en sa dixième session, qui constituera pour notre Conseil une opportunité propice pour consolider les efforts accumulés sur la voie de l’accompagnement de la réforme du système national d’éducation et de formation.
Je voudrais, de prime abord, féliciter les élèves : Farah Ghalimi, Touayba Chouay, Amina Jimmi, Imane Lafrij et Yasser Bari qui viennent d’être désignés par Monsieur le ministre de l’Éducation nationale en tant que membres du Conseil, au titre du collège des conseils de gestion des établissements secondaires qualifiants. Je leur souhaite la bienvenue parmi nous et plein succès dans leur mission. Je suis convaincue que leur contribution apportera une réelle valeur ajoutée aux travaux futurs du Conseil.
Mesdames et Messieurs,
Depuis son institution, le Conseil a veillé à accompagner les évolutions de notre système d’éducation, de formation et de recherche scientifique, dans le plein respect des prérogatives qui lui sont assignées par la Constitution et par la loi portant son organisation, affirmant ainsi son rôle actif et efficace dans le processus de réforme de notre système éducatif.
Tout au long de ce processus, le Conseil a su accumuler une expérience qui en a fait une institution de veille, d’évaluation et de prospective, comme en témoignent ses productions sous forme de rapports et d’avis mettant en lumière des problématiques essentielles, et permettant ainsi de consolider le développement escompté dans le secteur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique.
Aux côtés de ces acquis, il convient de relever que le Conseil a pu acquérir une expérience substantielle qui lui a permis de perfectionner ses modalités organisationnelles, d’affiner ses outils méthodologiques et ses dispositifs statistiques dédiés à la veille, à l’évaluation et au suivi.
Dans le droit fil de ce processus, le Conseil n’a eu de cesse d’assurer le suivi du système éducatif à travers la production de rapports crédibles observant une objectivité rigoureuse qui se reflète dans l’indépendance scientifique caractérisant les diagnostics qu’il établit.
Mesdames et Messieurs,
À quelques jours seulement de la fin de l’année en cours et à la veille d’en accueillir une nouvelle, il convient de passer en revue les réalisations du Conseil, au niveau des commissions, de l’Instance Nationale d’Évaluation (INE) et de l’ensemble des organes et des structures afin de faire ensemble le bilan des activités et du rythme de réalisation des actions. Nous serons également amenés à identifier nos points forts pour les valoriser ainsi que nos points faibles afin d’opérer les ajustements nécessaires sur notre méthodologie de travail, pour le restant du mandat en cours.
Nous avons en partage l’ambition de renforcer l’apport du Conseil en imprimant un rythme accéléré aux travaux pris en charge par les commissions et l’INE. Nous espérons récolter ainsi des résultats fruits d’efforts rigoureux, de débats approfondis aboutissant à une convergence des points de vue des différentes composantes du Conseil, de ses commissions et de son Instance nationale d’évaluation. Dans cette perspective, nous saisirons l’opportunité de nos prochaines réunions pour faire le point sur le bilan des rapports des commissions correspondant à la première moitié du présent mandat.
La fin de ce mi-mandat constitue, en effet, une opportunité idéale pour engager une autoévaluation de la cadence du travail du Conseil et de ses réalisations, au regard des résultats attendus de notre institution ; à savoir l’accompagnement vigilant du système d’éducation, de formation et de recherche scientifique. Un accompagnement qui est de nature à éclairer le diagnostic objectif des réalités de ce système. L’ensemble de ces efforts devrait traduire notre volonté d’accélérer le rythme des chantiers en cours, au titre de la seconde moitié du présent mandat.
Je suis profondément confiante dans le fait que l’ensemble des instances du Conseil est animé par la ferme volonté d’insuffler une nouvelle dynamique à l’action de notre institution et de lui permettre de contribuer efficacement à l’amélioration de la qualité de nos productions, ainsi qu’au renforcement du niveau de l’éducation et de la formation dans notre pays. C’est à ce prix que nous serons en mesure de continuer à incarner effectivement une institution constitutionnelle créative et réactive, en permanence, par rapport aux attentes nourries à son endroit.
Dans ce contexte, l’action concertée de l’INE, des commissions et de l’ensemble des composantes du Conseil convergent pour optimiser les performances de notre institution dans l’exercice des prérogatives et missions que lui confère la Constitution. Ainsi, elle s’attachera en permanence à atteindre le niveau des résultats attendus d’elle en matière d’accompagnement de notre système d’éducation, de formation et de recherche scientifique. Un système dans lequel les familles marocaines placent de grands espoirs pour garantir à leurs enfants un enseignement et une éducation répondant à l’exigence d’efficience. L’éducation et l’enseignement constituent, en effet, la voie idéale non seulement pour assurer à chaque individu une vie digne, mais aussi pour permettre à notre pays de préserver et de mobiliser ses capacités à réaliser ses ambitions.
Dans cette perspective, le Conseil, toutes composantes confondues, a institué l’autoévaluation en tant que fondement méthodologique de son fonctionnement au quotidien. Il est ainsi en mesure d’identifier ses points forts, d’imprimer un rythme soutenu au fonctionnement de chacune de ses composantes, de relever les aspects susceptibles d’être valorisés ou consolidés, ainsi que les obstacles qu’il faudrait aplanir. L’ensemble de ces efforts verse dans un même objectif partagé par tous : améliorer le rendement de l’action du Conseil afin qu’il soit en phase avec les ambitions et les attentes nourries à son endroit, et qu’il puisse renforcer l’efficience de ses travaux et de ses résultats au cours de la seconde moitié du présent mandat.
Il est essentiel de souligner ici que les instances du Conseil sont animées par le principe de solidarité et concourent ensemble à l’enrichissement de son action. Les commissions constituent, en effet, l’espace idoine pour accueillir la diversité des expertises au sein de notre institution, un lieu de rencontre des idées et de partage des expériences accumulées par chaque membre dans son domaine. Pour sa part, l’INE est considérée comme l’instance experte en matière d’évaluation au sein du Conseil.
Je saisis cette occasion pour saluer l’ensemble des présidents et des membres des commissions pour les efforts déployés en matière d’évaluation du rythme de travail de leurs commissions durant le premier mi-mandat, en vue de promouvoir l’action du Conseil, d’une part, et de l’autre de mettre en lumière les problématiques essentielles et déterminantes en matière de réforme de notre système éducatif.
Mesdames et Messieurs,
Nous aspirons, au cours de la seconde moitié du présent mandat, à passer du niveau des échanges d’idées à celui de l’approfondissement de l’analyse objective des acquis, ainsi que des points faibles de notre système éducatif, conformément à la mission essentielle attendue du Conseil.
Dans le cadre des activités de l’Instance Nationale d’Évaluation, qui constitue pour nous l’instance de référence dont les évaluations nous éclairent sur l’état de notre système éducatif, notre Assemblée Générale aura à débattre au cours de la présente session, de deux rapports réalisés par l’INE :
- le premier rapport porte sur l’enseignement préscolaire : nous savons tous que les différents rapports pédagogiques considèrent ce cycle comme le socle de la réussite scolaire des élèves et, plus largement, comme un levier essentiel pour promouvoir l’éducation. D’où l’importance de ce rapport traitant du préscolaire dans notre pays ;
- quant au second rapport, il a trait à l’enquête internationale « TALIS », qui concerne le corps des enseignants. 56 pays y ont pris part, dont le Maroc, qui y participe pour la première fois. Nul ne conteste la centralité du rôle de l’enseignant dans le système d’éducation et de formation ni l’importance de ses contributions à l’éducation et à la formation des générations futures. Ceci explique l’insertion de cette thématique au cœur de nos réflexions et de nos travaux.
Ces deux travaux sont de nature à fournir à notre Conseil une somme substantielle de données et d’informations susceptibles de bénéficier positivement à nos travaux en cours et à venir.
En somme, Mesdames et Messieurs, je suis convaincue que les travaux de notre Assemblée Générale, au cours de la présente session, nous permettront d’imprimer un nouveau souffle à l’action du Conseil et aux productions qu’il réalise au service de la réforme du système national d’éducation, de formation et de recherche scientifique.
Je vous remercie pour votre attention.


