La commission permanente de la gouvernance du système national de l’éducation et de la formation, qui travaille sur la thématique du « Partenariat institutionnel pour l’École marocaine », a organisé, mardi 24 octobre 2017 au siège du Conseil, un atelier sur le « Partenariat public-privé dans le secteur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique ».A l’ouverture de cet atelier, M. Abdenaser NAJI, membre de la commission et président de l’atelier, a affirmé l’importance de la thématique du partenariat public-privé, à la lumière de l’entrée en vigueur de la nouvelle loi 86-12, et de l’institutionnalisation des normes et règles régissant le partenariat entre les acteurs économiques et les établissements de l’éducation et de la formation.
La commission vise, à travers cet atelier, à élaborer des propositions de nature stratégique visant à faire du partenariat un mécanisme particulier qui contribue à améliorer la qualité de l’éducation de manière à assurer l’équité et l’égalité des chances d’une part, à alléger le fardeau financier de l’État et à aider l’éducation publique à améliorer sa performance et sa rentabilité d’autre part.
Dans ce cadre, M. Abdenasser NAJI, et M. Zouhir Bouakel, du Ministère de l’Economie et des Finances ont présenté deux exposés, respectivement, « Le partenariat public-privé » et « Le cadre juridique et institutionnel du partenariat public-privé ».
Après une discussion constructive sur plusieurs axes concernant le partenariat public-privé dans le secteur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique, la commission est arrivé aux conclusions suivantes :
- Concernant le premier axe intitulé « Le partenariat public-privé, une nécessité ou un choix ? », la commission s’est accordée sur l’importance du partenariat public-privé, qui se présente comme une des solutions adoptées dans certains pays pour concilier la nécessité d’un service public et la faiblesse des ressources financières disponibles.
- Pour ce qui est du deuxième axe qui s’est attardé sur « Le partenariat public-privé entre opportunités attendues et limites », la commission a mis l’accent sur certains avantages de ce type de partenariat :
La réduction des charges financières de l’État en recourant à l’investissement privé, la réduction de la surpopulation dans les écoles, l’efficacité du secteur privé et sa capacité à fournir un bon service, et la transmission du savoir-faire aux cadres du système éducatif en terme de planification, d’évaluation et d’assurance qualité.
En revanche, la commission a également pointé du doigt quelques inconvénients du partenariat public-privé tels que la consécration des disparités sociales, puisque ce modèle cible souvent les classes sociales riches, ou encore l’élargissement du fossé entre les différentes classes sociales en se concentrant sur les zones urbaines et les régions qui assurent l’efficacité économique.
- S’agissant du troisième axe intitulé : « Le partenariat public-privé et les parties prenantes », la commission a rappelé les impacts du partenariat public-privé sur l’enseignement public, d’une part, et s’est accordée sur la nécessité de se focaliser sur les partenariats publics-privé non lucratif, d’autre part.
- Quant au quatrième et dernier axe, la commission a discuté la pertinence du dispositif juridique actuel et son adéquation avec les spécificités du secteur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique.